Afin de mettre en place un plan d’archivage adapté, je vous conseille d’évaluer vos besoins avant de commencer. Concrètement, cela consiste à vous poser quelques questions simples, par exemple :
- Quel est le volume de mes correspondances ? (Nombre de courriers annuels, fréquence d’échanges en ligne…)
- Sur quels supports arrivent ces informations ? (Courrier papier, emails, plateformes de messagerie…)
- Qui sont les principaux correspondants ? (Clients, membres d’une association, partenaires, fournisseurs…)
- Quels délais de conservation sont imposés par la réglementation ou sont utiles pour mon activité ?
En ayant cette courte liste de questions en tête, vous pourrez plus facilement identifier le type de classement dont vous avez besoin. Par exemple, une petite association gérant un annuaire d’une cinquantaine de membres n’aura pas les mêmes impératifs qu’une grande entreprise avec plusieurs centaines de contacts. Dans le premier cas, un classeur papier ou un dossier simple pourra suffire, alors que dans le second, l’utilisation d’un logiciel dédié, d’un tableur ou d’une solution d’archivage numérique avancée pourra s’avérer nécessaire. L’objectif est d’avoir un dispositif qui correspond à la fois à la quantité de documents à traiter et à la régularité d’actualisation de l’annuaire.
Choisir la méthode de classement adaptée
Deux grands modes de classement existent pour archiver vos correspondances liées à un annuaire : le format papier et le format numérique. Bien sûr, vous pouvez choisir une solution hybride pour tirer parti des avantages de chaque méthode. L’essentiel est de déterminer celle qui vous fera gagner du temps et qui restera pratique pour vous sur la durée.
Le format papier : il s’agit de la méthode la plus classique. Vous allez ranger vos courriers dans un ou plusieurs classeurs. L’organisation interne peut se faire :
- Par ordre chronologique (du plus récent au plus ancien).
- Par catégorie de correspondants (clients, partenaires, fournisseurs, etc.).
- Par type de document (factures, mises à jour de coordonnées, contrats…).
Le papier a l’avantage d’être facile à consulter pour ceux qui préfèrent le contact physique avec le document. Vous pouvez rapidement feuilleter votre classeur et ajouter des annotations manuelles. En revanche, il occupe de la place et nécessite un minimum de rigueur pour être bien tenu à jour. De plus, il peut arriver, en cas de déménagement par exemple, de perdre ou d’abîmer certaines feuilles, ce qui rendra la traçabilité plus complexe.
Le format numérique : cette approche, de plus en plus plébiscitée, consiste à numériser ou enregistrer au format PDF (ou équivalent) les courriers que vous recevez, puis à les classer dans des dossiers sur un ordinateur ou un espace de stockage en ligne. Vous pouvez créer un ensemble de répertoires pour y ranger les documents par date, par thème ou par nom de correspondant. Les solutions de stockage cloud sont également pratiques si vous devez partager l’accès à vos courriers avec d’autres personnes (confrères, membres d’une équipe, etc.). L’indexation peut être très rapide et la recherche facilitée par des mots-clés associées à chaque fichier.
Bien sûr, vous pouvez combiner les deux méthodes. Certains préfèrent conserver une copie papier des documents critiques (contrats importants, lettres recommandées, etc.) tout en gardant une version numérique pour un accès simplifié. Dans tous les cas, l’essentiel est d’avoir une hiérarchie claire, une logique facile à suivre et des méthodes de classement cohérentes. C’est la condition pour éviter les doublons, les oublis ou des documents éparpillés dans trop d’endroits différents.
La catégorisation : la clé d’une meilleure visibilité
Un annuaire est par nature un outil de regroupement et de consultation. Pour être efficace, cet outil doit s’appuyer sur une catégorisation limpide. Si vous gérez un annuaire clients, répartissez clairement vos correspondances en fonction des thèmes abordés ou des actions menées (commandes, facturations, suivi technique). Si votre annuaire est dédié à des membres d’une association, concentrez-vous sur des catégories comme adhésion, renouvellement, infos internes et assemblées générales.
Sans cette mise en catégories, vous perdrez vite le fil. Une bonne astuce consiste à créer un code couleur pour vos dossiers (physiques ou virtuels) : par exemple, le vert pour les documents financiers, le bleu pour tout ce qui relève de l’organisation interne, le rouge pour les alertes ou mises à jour urgentes. Cela rend le tri plus intuitif. De même, vous pouvez adopter un système d’étiquetage : « Annuaires_Clients_FrançoisDupont_2023 », « Annuaires_Association_Evénements_Conférence », etc. Dès lors, chaque fichier ou chaque lettre est classé en suivant une logique uniforme.
Cette cohérence dans la catégorisation facilite également l’archivage sur le long terme. Les années passent, mais vous vous y retrouvez toujours. Vous pouvez, par exemple, séparer les dossiers clos (contacts qui ne sont plus à jour, anciens clients) des dossiers actifs (contacts en cours). Dans un répertoire spécifique, vous archivez les dossiers clos avec la mention de l’année de clôture (ex. « Dossier_Clos_2021 »), ce qui permet de retrouver rapidement l’information si besoin, sans encombrer vos références actives.